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PROCÈS - "Excusez-moi de vous déranger, j'ai tué ma femme"

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Message  Admin Lun 8 Mar - 23:05

PROCÈS - "Excusez-moi de vous déranger, j'ai tué ma femme"

Coup de folie. ?Il était le plus soumis des maris et puis, un jour, il l'a décapitée...

"Je reviens avec un couteau. J'ai frappé plusieurs fois. Elle a crié mon prénom, je l'ai décapitée. Vous vous rendez compte ! Et je ne suis pas fou." Comme tous les matins, Philippe Cousin, inspecteur de La Poste, a sauté du lit le premier pour préparer le petit déjeuner de son épouse. Un peu plus tard, s'il ne l'avait tuée, il aurait, comme d'habitude, fait tourner le moteur de la voiture pour que Nicole ne prenne pas froid en allant au travail. Ce lundi 16 avril 2007, le mari modèle est revenu dans la chambre avec un couteau à viande et là, dans un grand mouvement circulaire, il a coupé net la tête de sa femme. C'est un crime hors norme que la cour d'assises d'Arras va juger les 8 et 9 mars. Un drame inattendu qui s'est abattu sur un couple en apparence sans histoire.

Quand les policiers se présentent rue des Quatre-Crosses, au coeur d'Arras, Philippe Cousin les accueille sur le palier de la porte d'un " désolé pour le travail que je vous donne". Quelques minutes plus tôt, il avait appelé le commissariat : "Excusez-moi de vous déranger, j'ai tué ma femme."

Philippe et Nicole se sont rencontrés vingt-cinq ans plus tôt lors d'un stage de comptabilité. Ils sont tous les deux postiers. Lui a 26 ans, elle 23. Entre le sportif de ?1,80 mètre à l'allure intello et la beauté froide au caractère bien trempé, le courant passe immédiatement. Quelques mois plus tard, ils emménagent ensemble à Provins. Puis, en 1986, ils se marient. Entre les week-ends à vélo et les vacances sur les sentiers de randonnée, ils préparent ensemble le concours d'inspecteur de La Poste qu'ils décrocheront, l'un après l'autre, au début des années 90. Pour fêter sa promotion, le jeune couple s'offre un bel appartement à Arras. Une vie qui ronronne, ponctuée par la sortie dominicale chez la belle-famille.

"Elle est en moi, je l'aime"

Mais, derrière la façade, les frustrations s'accumulent, les rancoeurs s'additionnent. Des silences empoisonnés. "L'impression d'être bouffé", dira-t-il. Dans la vie comme dans son couple, Philippe avance tête basse. Les collègues de travail, la famille, tous le décrivent comme un homme faible et soumis face à une femme autoritaire et impulsive. Surtout, il y a ce secret honteux, inavouable. En vingt et un ans de mariage, Philippe n'a jamais vraiment fait l'amour à Nicole. Il faudra que les enquêteurs lui mettent sous le nez le constat du médecin légiste sur la virginité de sa femme pour que le mari confie qu'elle refusait la pénétration vaginale. Lui-même, est il vierge ? La seule incartade extraconjugale qu'on lui connaisse n'est jamais allée au-delà des attouchements. Le refus de Nicole de se donner à lui ? Il invoque une phobie. Depuis le suicide de son père atteint d'une sclérose en plaques, Nicole ne veut pas prendre le risque d'une grossesse de peur de transmettre la maladie.

Obsession. Avoir un enfant, cette obsession se serait mise à tourner comme une toupie dans la tête de Philippe. Il rêvait d'une petite fille : "J'avais déjà le prénom : Charlotte !" dira-t-il, bien après le meurtre, tout en chuchotant qu'il est "quelqu'un de docile". A force d'encaisser les refus de Nicole, le mental du postier modèle se fissure. Il ne supporte plus le bruit des voitures qui monte de la rue en bas de chez lui. Elle non plus. Nicole est plus agressive, à cran. Les disputes s'enchaînent, toujours pour le même motif : l'enfant, alors même que l'âge de Nicole ne lui permet plus d'en avoir. Une semaine avant le drame, alors qu'ils partent pour un week-end dans la Loire, elle lâche comme une bombe devant sa famille qu'elle veut quitter Philippe. Ils ne se diront plus un mot de tout le séjour. Jusqu'au crime : "Je lui ai parlé de cette envie d'avoir un enfant, elle est restée déterminée, elle a dit non. J'en ai reparlé à nouveau avec elle." On connaît la suite...

Depuis, Philippe qui a perdu 8 kilos en prison, pleure son épouse, dont il continue à porter l'alliance. "Elle est en moi, je l'aime", répète-t-il. Incapable d'expliquer son geste. Son avocat, Me Didier Robiquet, joint par Le Point, parle d'un " syndrome de la Cocotte-Minute.

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-03-08/proces-excusez-moi-de-vous-deranger-j-ai-tue-ma-femme/920/0/431301

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